Le RGPD commence à produire ses effets avant sa mise en oeuvre

L’appli devance l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement européen. Elle était jusqu’ici interdite aux moins de 13 ans.

Jusqu’ici réservée aux plus de 13 ans, WhatsApp vient de changer ses conditions d’utilisation, rapporte l’agence Reuters. Désormais, «vous devez avoir au moins 16 ans» pour utiliser cette application de messagerie employée par un milliard de personnes, précisent les nouvelles conditions.

L’entreprise américaine, filiale de Facebook, devance de quelques semaines l’entrée en vigueur dans l’Union européenne du Règlement général sur la protection des données (RGPD), le 25 mai. Le RGPD vise notamment à mieux protéger les mineurs dont les données personnelles sont récoltées sur Internet.

Hors de l’UE, l’âge minimum pour utiliser WhatsApp reste fixé à 13 ans. Dans tous les cas, WhatsApp ne précise pas comment elle entend faire respecter cette limite d’âge. Aucune procédure de vérification et aucune obligation de fournir des documents ne sont mise en place.

Facebook va demander l’autorisation des parents

La maison mère Facebook, elle, se prépare différemment à l’entrée en vigueur du RGPD. Le réseau social demandera aux parents ou aux tuteurs des enfants âgés de 13 à 15 ans l’autorisation de traiter leurs données. Sans cette autorisation, les adolescents n’auront accès qu’à une version minimale du réseau, précise l’agence Reuters.

En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) avait mis en demeure WhatsApp en décembre 2017 pour « utilisation non autorisée de données personnelles ». WhatsApp est soupçonnée d’avoir partagé les informations de ses utilisateurs avec sa maison-mère, Facebook. Une possibilité que Facebook ne dément pas. «Comme nous l’avons indiqué par le passé, nous souhaitons travailler de manière plus étroite avec les autres entreprises de Facebook à l’avenir, et nous vous tiendrons informés à mesure que nous mettons en œuvre nos projets», déclare la firme de Mark Zuckerberg dans un communiqué.
Source : Le Parisien